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Atelier de François-Hubert Drouais. Louise Anne de Vernon, marquise de Ségur , 1770

Huile sur toile 70 cm x 53 cm

Restaurations d'usage, toile et châssis d'origine


 

Louise Anne de Vernon (1729-1778), créole de Saint-Domingue rencontre à Paris dans un salon literraire son futur époux, le marquis Philippe-Henri de Ségur, convalescent d'une blessure de guerre.

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« Melle de Vernon sans être d'une beauté régulière offrait dans toute sa personne un rare ensemble de séductions. Grande, élancée, bien faite,elle avait, dit Mme de Genlis qui l'a beaucoup connue, «de belles dents, une physionomie douce , une taille charmante et beaucoup d'élégance dans son maintien et la manière de se mettre. La douceur et la bonté formaient son caractère. Elle était aimée de tout le monde et le méritait.» Sa fortune considérable pour l'époque, achevait de faire de la jeune américaine un parti recherché. »

Extrait « Le maréchal de Ségur par le comte de Ségur », édition 1895.

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En 1749, elle épouse le marquis de Ségur avec une confortable dote qui permet à Philippe-Henri de Ségur, proche de la ruine, de continuer ses campagnes militaires pour le roi Louis XV. Le contrat de mariage fut signé à Versailles en présence du roi et de la reine et le mariage célébré à l'église Saint-Eustache.

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Femme d'esprit, elle participe à Paris à cette brillante société de salons, elle devient la maîtresse du comte de Besenval, ami de son mari, avec qui elle entretiendra une relation pendant près de 20 ans.

Elle réside entre l'hôtel de Ségur, rue Florentin, et l'hôtel Besenval, rue de Grenelle, de nos jours ambassade de Suisse. L'hôtel Besenval deviendra la propriété du second fils de la marquise, Joseph Alexandre de Ségur qui est le fils naturel de Besenval.

Elle s'intéresse particulièrement aux arts et aux belles lettres.


 

Louis Carrogis Carmontelle a peint son portrait assise dans un jardin avec son chien sur les genoux en 1763.


 

Notre portrait a été gravé et publié dans « Mémoires et souvenirs. 2, Souvenirs & anecdotes sur le règne de Louis XVI / par le comte Louis-Philippe de Ségur. Edition Fayard 1909 » il a été réalisé par François-Hubert Drouais en 1770, la marquise est alors âgée de 42 ans.

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Elle se fait représenter avec son fidèle petit chien, déjà immortalisé par Carmontelle, la robe en taffetas de soie blanche donne une touche intime à ce portrait. Le cadrage légèrement en plongé avec le regard porté sur le spectateur, lui confère une certaine humilité et bonté, traits de caractère du modèle que l'artiste a voulu évoquer.

La douceur des tons et de l'expression sont caractéristiques des oeuvres de Drouais.

Le portrait de son mari Philippe-Henri de Ségur a été réalisé par Elisabeth Vigée-lebrun.

Il est conservé dans les collections du château de Versailles. 

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François-Hubert Drouais (1727-1775)

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Fils et élève d'Hubert Drouais, il est l'un des maîtres incontestés de l'art du portrait sous Louis XV, peintre de cour et favori de la marquise de Pompadour, il s'est aussi distingué dans les portraits d'enfants.

Il affectionne les visages au teint de porcelaine, fardés parfois un peu exagérément, avec cette douceur qu'il donne à ses modèles, allant parfois jusqu'à une certaine inexpressivité.

Il joue avec les accessoires, animaux de compagnie, jouets, mobilier, pour augmenter l’impression de vérité des décors.

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Cadre en bois doré richement sculpté.

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Provenant d'une collection particulière.


 

VENDU

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